→ Jacques Arnould, les classes de seconde 2 et de TG 2 à l’ombre des étoiles !

Jacques Arnould est ingénieur agronome, historien des sciences, théologien, et expert éthique au Centre national d’études spatiales (CNES) « The rarest of roles among the engineers and rocket scientists » (la fonction la plus rare chez les ingénieurs et les chercheurs en aérospatial) selon le National Post canadien. Lundi 10 décembre, il est venu présenter l’histoire de la conquête spatiale et ses enjeux aux élèves S02 et de TG2. Il a également abordé son rôle d’expert éthique. 

De Spoutnik à Ariane VI, de Youri Gagarine à Thomas Pesquet, l’historien des sciences a rappelé les jalons de la conquête spatiale, répondant précisément aux nombreuses interrogations des élèves : « y a-t-il une différence entre un ‘cosmonaute’ ou un ‘astronaute’ ? », « pourquoi certaines capsules explosent-elles en sortant de l’atmosphère ? », ou encore « quelle formation faut-il avoir pour travailler au CNES ? »

Monsieur Arnould a expliqué comment, à l’époque des Grandes Découvertes, Kepler a rendu possible le rêve de la conquête spatiale en affirmant qu’il n’existe pas de frontière entre notre monde et l’au-delà, que l’espace n’est pas nécessairement réservé au divin. Le spécialiste d’histoire des sciences a également montré l’intérêt de la base de lancement de Kourou, en Guyane : la vitesse de rotation de la Terre est plus élevée au niveau de l’équateur, là où son diamètre est le plus important. Ainsi, en vertu de l’effet de fronde, lancer une fusée depuis la Guyane nécessite moins d’énergie que de la lancer depuis Cap Canaveral, en Floride, ou depuis une base russe. Enfin Monsieur Arnould a raconté qu’il était dans les locaux du CNES le jour de l’explosion d’Ariane V : la tristesse de tous les employés, quelle qu’ait été leur fonction, l’a convaincu qu’il se trouvait dans un milieu de passionnés et lui a donné envie d’y travailler.  

Enfin, Monsieur Arnould a expliqué ce qui fait, selon lui, l’importance et le prix des travaux liés à la conquête spatiale : la nécessité absolue d’une coopération internationale qui transcende les tensions politiques. Par-delà les clivages et les désaccords, des scientifiques de différents pays ont su coopérer pour réunir les compétences et les moyens nécessaires à la construction de la station spatiale internationale (ISS), à laquelle aucun pays n’aurait pu parvenir seul. Et quelles que soient les tensions internationales, ils doivent continuer à collaborer pour en assurer le fonctionnement. La nécessité de relever des défis techniques permet de dépasser les intérêts nationaux au nom d’un objectif supérieur. Et c’est bien cela qui semble motiver Jacques Arnould.

Pour en savoir plus : le site de Jacques Arnould  et celui du CNES